Pedegueine

Nous l'attendions tous avec impatience et il est apparu tout en haut de la pousterle, porte du Couchant, ce soir du 1er août 2020.
Pedegueine, égal à lui-même, nous accueille de manière fort peu courtoise: "Que faites-vous là? Allez vous-en, vous n'avez rien à faire ici!". Ce brave Pedegueine oublie pourtant que nous sommes "chez nous" et qu'il est l'invité des citoyens de Castelnau.
En tout cas, la cinquantaine de personnes venues des 4 coins de la France (oui parfaitement!) s'attendaient à autre chose qu'une belle "engueulade", fût-elle de Pedegueine!
"Puisque vous êtes là, alors venez voir mon royaume!" Radouci, Pedegueine recherche la complicité de ses admirateurs et leur soumet sa première histoire: "Un bonheur pour un malheur", brillant démenti de l'adage "un malheur n'arrive jamais seul!". S'ensuit "Deux catégories de personnes" où le dernier mot revient à celui... qui ne dit rien!

Entraînant avec lui ses fans à travers ruelles, embans et pousterles du village, Pedegueine, dans une forme olympique, les amène autour de l'église pour leur présenter "Valentou", une belle histoire de "transgenre" avant l'heure, et pour choquer son verre de petit vin blanc frais de Sarragachies avec les verres de ses nouveaux amis gersois.  Tradition empruntée au "Rondèu de Castelnau"!
Bruno
Bruno
À la demande de Pedegueine la voix chaude de Bruno perce le crépuscule naissant pour chanter la "complenta de l'ors Dominica", la dite bête qui ne sut éviter la balle meurtrière du chasseur.
À l'heure où bergers et partisans de la réintroduction de l'ours se regardent en chiens de faïence, cette complainte du sort tragique de l'ours Dominique ne ravive pas le débat parmi l'assistance... Et c'est tant mieux!
"Va petit mousse, que le vent te pousse sur les flots bleus". Si personne n'entend ce refrain, Pedegueine a tôt fait de le faire entendre (et reprendre!) par les marcheurs nocturnes qui se retrouvent sur le chemin de Lastounes pour la 3ème étape de la soirée.

Un petit mousse des banlieues s'en va quant à lui à la recherche de la Vérité. Et ce n'est pas une mince affaire! Voyage long et éprouvant, semé de doutes, d'incertitudes et de renonciation bien vite effacés devant la volonté indéfectible d'atteindre LA VÉRITÉ.
Il finit par la trouver, ce petit mousse courageux des banlieues. La chute est-elle cruelle? À vous de le dire:  
Les histoires de Pedegeine ça creuse et ça assoiffe! Un casse-croûte et des boissons rafraîchissantes attendent le public présent à quelques pas de là.

La nuit est déjà bien avancée. La pleine lune, masquée par les nuages apparaît à la dernière étape, à la carrière de Jean-Marie.
L'endroit se prête magnifiquement à la méditation et c'est donc tout naturellement que Pedegueine nous conte l'histoire des "Trois moines zen". Et "zen", ils le sont ces trois là!

Pour clore la soirée, "Les papillons" font l'objet d'une étude de papillonologie. Revêtu d'un épais manteau de fourrure brune censé évoquer un papillon de nuit géant, Pedegueine nous conte les déboires amoureux de ses congénères. Et, pour illustrer ses propos, Joëlle nous offre une chorégraphie de papillonne amoureuse...
De mâles papillons s'y sont brûlé les ailes... et le reste!
Tout fini par des chansons? Dans la carrière de Jean-Marie, ce soir là, tout finit par des desserts!
 
La venue de Pedegueine dans notre cité gasconne fut un grand moment pour tous les participants de cette balade contée.

Un grand merci à Gérard Bastide de nous l'avoir sorti de sa Montagne Noire.
  Ludovic de Naurois          17 août 2020 - 08:18   
Quoi? Des Gascons ont invité cette fripouille de Pedegueine?
Pedegueine par ci, Pedegueine par là... on ne voit que lui dans les festivals de contes! Et moi alors? Moi dont la famille a donné tant d'éclat au département du Tarn! Je ne raconte pas de balivernes moi! J'agis pour le bonheur de mes concitoyens! Rien à voir avec cette baderne de Pedegueine!
Qui voudra bien entendre l'histoire d'une famille qui a tout fait pour la grandeur d'une région au lieu de subir les insupportables fadaises d'un sorcier rebouteux?
J'envoie ce jour un recours auprès de l'ARAD pour que cette association cesse d'inviter de louches personnages anarchisants...
  Patrick          19 août 2020 - 08:14   
Merci encore à Pedegueine !
Comme disait Charlotte après la balade, il y a trois catégories de personnes : ceux qui savent conter, et ceux qui ne savent pas compter...
  Lionel          19 août 2020 - 08:56   
... et la 3ème? Ceux qui aiment le Comté?
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